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Camina Burana.


"Coccinelle", 2014, acrylique sur toile, 16 x 22 cm.

« Le grand lessivage, l’extinction des arômes naturels et puanteurs par les désodorants de toutes sortes montrent que la mise en images, en spectacle, en discours, en écriture-lecture, ne sont que des aspects d’une plus vaste entreprise » Henri Lefebvre (1901-1991).


Lady bird.

La "bête à bon Dieu" appelés aussi coccinelle, est un insecte de l'ordre des coléoptères. Elle est utilisées par l'homme comme insecticide naturel parce qu’elle se nourrit de pucerons et de certaines cochenilles. Elle est la meilleure amie des jardiniers, et surtout, parce que, selon une légende remontant au Moyen Âge, elle porterait bonheur. Les anciens prédisaient du beau temps lorsque la coccinelle s'envolait.

Dans la petite peinture intitulée "Coccinelle" nous avons à faire avec une coccinelle à sept point, la plus connue. On trouve aussi des coccinelles à deux, cinq, dix, quatorze, vingt-deux et même vingt-quatre points. D’autre spécimen peuvent avoir des couleurs diverses aux motifs variés. Cette distinction leur permet de signaler aux prédateurs qu'elles sont amères ou toxiques car elle présente un phénomène d'aposématisme grâce à la saignée réflexe d'une humeur jaune à base de methoxypyrazines (en) secrété derrière l’articulation de leurs pattes.

On rencontre la coccinelle dès la fin de l'hiver jusqu'à la fin de l'automne, dans les jardins, champs et bois. Ces insectes ont généralement une génération par an, et parfois deux.

Plus nous rencontrons de points sur la carapace d’une coccinelle que l’on observe, plus nous aurons de la chance… Superstition ? La chance exprime la réalisation d'un événement, positif, améliorant notre sort à tous, sans nécessairement qu'il y ait un lien de cause à effet entre le désir et sa réalisation. La chance peut tourner dans un sens ou dans l’autre sur la roue de la fortune… La déesse "Fortune" (Tyché) tournant aléatoirement cette roue au hasard. Nul ne doit donc se vanter de sa bonne chance, autrement cela mène à l'intervention de "Némésis, " déesse qui répartit équitablement, qui distribue ce qui est dû ; ou d’"Invidia", déesse de l’envie et de la jalousie, celle qui s’indigne devant un avantage injuste.

Ô fortune,

comme la lune changeante en ses phases, toujours tu crois et tu décrois ; vie détestable. Tantôt la fortune oppresse, tantôt elle avive, par le jeu, l’acuité de l’esprit, et la pauvreté ou la puissance elle les dissout comme la glace. Sort cruel et vain, tu es une roue qui tourne, une base instable, un salut trompeur, qui peut se briser à tout instant. Quoique dissimulée et voilée tu pèses aussi sur ma tête ; C’est cause de tes jeux criminels qu’à présent mon dos est nu. La chance et le succès me sont maintenant contraires, mes désirs et mes refus se heurtent à ta tyrannie. À cette heure sans délai, touchez les cordes de vos instruments ; et déplorez tous avec moi que le sort accable un héros.

O Fortuna - Fortuna Imperatrix Mundi (Fortune Impératrice du Monde) – Camina Burana.

Jean-Bernard Pouchous, 2014.

Bibliographie :

-1- Jacques Prévert, Choses et autres, éd. Gallimard, coll. Folio,1975.

L'AUTEUR
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