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Giorgio De Chirico (1888-1978).


"D'après De Chirico - Autoportrait 24/25", 2010, acrylique sur toile, 35 x 27 cm.

« Il existait deux opinions sur lesquelles se partageaient les anciens philosophes, les uns pensant que tout se produit par le destin, en sorte que ce destin apportait la force de la nécessité (Démocrite, Héraclite, Empédocle, Aristote étaient de cet avis), les autres pour qui les mouvements volontaires de l’âme existaient sans aucune intervention du destin ; Chrysippe, en position d’arbitre officieux, me paraît avoir choisi la position intermédiaire ; mais il se rattache plutôt à ceux qui veulent voir les mouvements de l’âme libérés de la nécessité. » Cicéron, Du Destin.


Pittura Metafisica.

La peinture intitulée "D'après De Chirico - Autoportrait 24/25", a été peinte d’après "Autoportrait 1924-1925" un Tempera sur toile (74 x 62 cm.), de Giorgio De Chirico (1888-1978), conservé en collection particulière en Italie.

Giorgio De Chirico (1) est un peintre, sculpteur et écrivain italien dont les œuvres ont été unanimement admirées des surréalistes jusqu'en 1925 et qui le rejetèrent tout aussi unanimement après. Il expose ses premières œuvres au Salon d'automne en 1912 et 1913. Apollinaire trouve le peintre « inhabile et moderne » (2). Mais après la visite d'une exposition que Chirico a personnellement organisée dans son atelier de la rue Notre-Dame-des-Champs, Apollinaire donne, dans "Les Soirées de Paris", un compte rendu plus enthousiaste : « L'art de ce jeune peintre est un art intérieur cérébral qui n'a point de rapport avec celui des peintres qui se sont révélés ces dernières années. Il ne procède ni de Matisse ni de Picasso, il ne vient pas des impressionnistes. Cette originalité est assez nouvelle pour qu'elle mérite d'être signalée. Les sensations très aiguës et très modernes de M. de Chirico prennent d'ordinaire une forme d'architecture. Ce sont des gares ornées d'une horloge, des tours, des statues, de grandes places, désertes ; à l'horizon passent des trains de chemins de fer. Voici quelques titres simplifiés pour ces peintures étrangement métaphysiques : "L'Énigme de l'oracle", "La Tristesse du départ", "L'Énigme de l'heure", "La Solitude et le sifflement de la locomotive" ».

Un peintre italien vivant alors à Paris, Ardengo Soffici (1879-1964), écrivain et intellectuel de l'avant-garde italienne qui finira fasciste, écrit en 1914 : « La peinture de Chirico n'est pas peinture dans le sens que l'on donne aujourd'hui à ce mot. On pourrait la définir, une écriture de songe. Au moyen de fuites presque infinies d'arcades et de façades, de grandes lignes droites, de masses immanentes de couleurs simples, de clairs-obscurs quasi funéraires, il arrive à exprimer, en fait, ce sens de vastitude, de solitude, d'immobilité, d'extase que produisent parfois quelques spectacles du souvenir dans notre âme quand elle s'endort... » (3).

Chirico reprend à son compte le qualificatif "métaphysique" et de retour en Italie, à Ferrare, en 1915, il fonde le mouvement "Pittura Metafisica" avec le peintre futuriste Carlo Carra (1881-1965) (4).

Jean-Bernard Pouchous - 2010.

Bibliographie :

-1-Gérard Audinet, Gallien Déjean, Sophie Krebs, Stéphanie Méséguer, Giorgio de Chirico : La fabrique des rêves, éd. Beaux Arts, 2009.

-2-Guillaume Apollinaire, Chroniques d'art : "1902-1918", éd. Gallimard, coll. Folio, 1993.

-3-Waldberg, Le Surréalisme 1922-1942, catalogue de l'Exposition du Musée des Arts Décoratifs de Paris (9 juin-24 septembre 1972).

-4- Martial Guédron, Giorgio De Chirico, Giorgio de Chirico: 1888-1978 : la peinture métaphysique, éd. Kimé, coll.Champ contemporain, 1998.

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