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Edward Burne Jones (1833-1898).


"D'après Burne-Jones, Head of Nimue", 2010, acrylique sur toile, 35 x 27 cm.

« Les stoïciens comparent la philosophie à un ani­mal: les os et les nerfs ce sont la logique, la chair c'est la morale, l'âme c'est la physique; ou bien ils la comparent à un œuf : la coquille c'est la logique, le blanc c'est la morale, le jaune c'est la physique... » Diogène Laërce.


Ami de la Dame du Lac.

La peinture intitulée "D'après Burne-Jones, Head of Nimue", a été peinte d’après "La séduction de Merlin" (1874), huile sur toile (186 x 11 cm.), de Edward Burne-Jones (1833-1898), exposée à la Tate Gallery de Londres.

Edward Barne-Jones est un peintre britannique Préraphaélite (1). Ayant perdu sa mère quelques jours après sa naissance, il est élevé par son père, à Birmingham, où il passe les vingt premières années de sa vie. Excellent élève, notamment en mathématiques, Barne-Jones se fait également remarquer par ses talents de dessinateur, croquant caricatures et portraits de ses professeurs et de ses camarades de classe. En 1853, il part étudier à l'Exeter College d'Oxford où il rencontre William Morris (1834-1896) futur designer textile, imprimeur, écrivain, poète, conférencier, peintre, dessinateur et architecte. En 1855, ils effectuent ensemble un voyage dans le nord de la France et, à leur retour, Burne Jones décide qu'il serait peintre et Morris, architecte. En 1856, ils quittent Oxford, sans avoir obtenu leur diplôme, et s'installent à Londres où ils partagent un petit appartement, occupé précédemment par les peintres Dante Gabriel Rossetti (1828-1882) et Walter Howell Deverell (1827–1854) Hormis quelques leçons données par Gabriele Rossetti (1783-1854), lors de leur rencontre, Burne-Jones est un autodidacte. Ses premiers travaux, dont il puise les sujets dans la littérature romantique, sont des dessins au crayon ou à l'encre et des aquarelles. En 1860, il épouse Georgina Mc. Donald (1840–1920), et s’installe dans l'ancienne maison du peintre Henry Wallis (1830-1916). Burne-Jones gagne sa vie comme dessinateur de vitraux pour le compte de plusieurs fabricants et devient le principal dessinateur de la compagnie de William Morris. En 1862, il effectue un second voyage en Italie, qu'il avait découverte en 1858, avec son épouse et le critique d'art John Ruskin (1819-1900), C'est à cette époque que Burne-Jones commence à développer son style propre, mêlant des éléments empruntés au préraphaélisme de Rossetti, au classicisme et aux primitifs italiens. En 1870, deux affaires vont considérablement l'ébranler. Il représente un de ses modèles Maria Zambaco (1843-1914), avec laquelle il aura une liaison qui fit scandale, dans "Cupid and Psyche" (1870), "The Beguiling of Merlin" (1874) et "Phyllis and Demophoön" (1870), cette dernière œuvre fit offense aux bonnes meurs parce qu’elle représentait un couple nu. Cette situation critique pour l’époque l'oblige à démissionner de l'Old Watercolour Society dont il était membre depuis 1864. Burne-Jones, expose en 1878 de nombreux travaux à l'Exposition universelle de Paris. C'est à cette époque qu'il peint ses plus belles toiles, comme "The Golden Stairs" (1880) ou encore "King Cophetua and the Beggar Maid" (1884), toutes deux exposées à la Tate Gallery de Londres. Parallèlement, il collabore toujours avec Morris, réutilisant ses croquis préparatoires pour décorer du carrelage, des pianos, des bijoux, des costumes de théâtre ou encore des tapisseries. Reconnu comme un des peintres majeurs du préraphaélisme tardif, il est anobli en 1894 par le premier ministre William Ewart Gladstone (1809-1898). Les 57 illustrations des "Œuvres Complètes de Chaucer" (1895) furent une de ses dernières réalisations pour Morris et sa Kelmscott Press. En Belgique, le Maître symboliste Fernand-Edmond-Jean-Marie Khnopff (1858-1921) vouait un véritable culte à Burne-Jones.

Nimue est la fée Viviane ou Dame du Lac, un personnage des légendes arthuriennes qui donne l'épée "Excalibur" au roi Arthur, roi des bretons. Elle guide le monarque mourant vers Avalon après la bataille de Camlann, enchante Merlin et éduque Lancelot du Lac après la mort de son père. Les différents auteurs et copistes de la légende arthurienne ont donné à "La Dame du Lac" divers noms tels que Viviane, Niniane, Nyneve ou Nimue. La légende arthurienne comprend : Le Graal et la Table Ronde. "Perceval le Gallois ou le Conte du Graal", par Chrétien de Troyes. "Perlesvaus, le Haut Livre du Graal". "Merlin et Arthur : le Graal et le Royaume", attribué à Robert de Boron. "Le Livre de Caradoc". "Le Chevalier à l'épée". "Hunbaut". "La Demoiselle à la mule", attribué à Païen de Masières. "L'Âtre périlleux". "Gliglois". "Méraugis de Portlesguez", par Raoul de Houdenc. "Le Roman de Jaufré". "Blandin de Cornouaille". "Les Merveilles de Rigomer". "Méliador", par Jean Froissard. "Le Chevalier au Papegau" (2).

Jean-Bernard Pouchous - 2010.

Bibliographie :

-1-Patrick Bade, Karin Py, Edward Burne-Jones, éd. Parkstone, coll. Rêveries, 2004.

-2-Danielle Régnier-Bohler, La légende arthurienne, éd. Robert Laffont, coll. Bouquins, 1999.

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