top of page

William-Adolphe Bouguereau (1825-1905).


"D'après Bouguereau - Autoportrait à M. Sage", 2010, acrylique sur toile, 35 x 27 cm.

« En ces grands hommes que j'ai voulu faire paraître en ces pages, l'étudiant trouvera le maître qui lui convient » Auguste Comte (1).


Peplum.

La peinture intitulée "D'après Bouguereau - Autoportrait à M. Sage", a été peinte d’après "Autoportrait présenté à M. Sage" (1886), huile sur toile ( ?), de William Bouguereau (1825-1905), appartenant à une collection privée.

William Bouguereau (2) est un peintre français qui connu un immense succès en France et en Amé­rique avec ses peintures mythologiques, prétextes à des nus féminins délicats et suaves. Il s'illustre également dans des décorations re­ligieuses (Paris, Sainte-Clotilde). Il joue un rôle primordial dans la direction du Salon où il refuse catégoriquement que soient exposées les peintures de Manet et des impressionnistes.

Né à La Rochelle, Grand Prix de Rome, peintre officiel, professeur à l’Ecole nationale des Beaux-Arts de Paris et membre de l’Institut, Bouguereau est aujourd’hui à peu près inconnu du grand public en France, victime de la réputation de "peintre pompier" et tenant de l’académisme le plus rigoureux, véhiculée après sa mort par les modernistes, et en premier lieu par les impressionnistes, ses adversaires de toujours. Thierry Lefrançois, conservateur en chef des musées de La Rochelle défend l’enfant du pays : « Mais peut-on lui en faire le reproche, et s’agit-il réellement d’un défaut ? En réalité, William Bouguereau s’inscrit dans la filiation classique initiée par David – et avant lui, dès le XVIIe. siècle, par Poussin – puis par Ingres, qui exerça sur le peintre une forte influence. Et peut-on estimer, avec le recul du temps, que la peinture impressionniste présente intrinsèquement une valeur artistique supérieure à celle de la facture académique ? » C’est dans ses représentations de modèles vivants, dans ses carnations, dans ses nus, que se manifeste le plus nettement et le plus puissamment sa formation de peintre académique. « Bouguereau maniait avec une habileté suprême la connaissance anatomique, et traitait ses modèles avec une aisance et une véracité qui nous laissent encore pantois aujourd’hui. » Et ses plus grands amateurs, les Anglais, et surtout les Américains, étaient sensibles au charme et à l’émotion qui se dégageait de ses œuvres. William Bouguereau se voulait avant tout un peintre d’histoire. Il réalisa nombre de scènes historiques, antiques, mythologiques, religieuses, un ensemble d’œuvres puissantes, alliant grâce et sobriété, il sut progressivement s’adapter aux goûts nouveaux du public en faisait évoluer son inspiration vers la peinture de genre. « Bouguereau fut également un excellent portraitiste. Sa connaissance parfaite de l’anatomie, il la mit aussi à profit pour peindre des portraits très réalistes, rivalisant sans conteste en puissance et en subtilité avec les plus belles photographies. »

Certains de ses élèves sont ainsi devenus des maîtres impressionnistes ou post-impressionnistes, tel le peintre Othon Friesz (1879-1949), ou encore les artistes régionaux Charles-Amable Lenoir (1860–1926) et William Barbotin (1861-1931) (3). « Il a fallu attendre les années 1970 pour que la première exposition nationale consacrée au peintre - la seule jusqu’à aujourd’hui - soit présentée au Petit Palais à Paris, puis au Musée de Montréal. Un chercheur français prépare actuellement un catalogue raisonné complet des peintures de Bouguereau. Une manière de rendre hommage à l’artiste, disparu il y a cent ans, et l’occasion de redécouvrir, à travers toute la palette de ses œuvres, un véritable grand maître de la peinture du XIX siècle, trop longtemps méconnu.»

William Bouguereau a conservé toute se vie un amour passionné pour son pays natal et la ville de son enfance, de laquelle avant même d’obtenir son Prix de Rome, il reçut régulièrement des subventions pour ses études. Plus tard, celle-ci lui confia de nombreuses commandes, dont la décoration de la chapelle de la Vierge de la cathédrale de La Rochelle. Dans la cathédrale se trouve une très belle toile de grand format "La flagellation du Christ" (1880) et d’autres tableaux sont exposés au musée des Beaux-Arts de La Rochelle.

A Paris, a u Musée d’Orsay on peut voir de nombreuses toiles de William Bouguereau dont : L’Assaut (1898), Les oréades (1902), Compassion ! (1897), Dante et Virgile (1850) et Egalité devant la mort (1848).

Jean-Bernard Pouchous - 2010.

Bibliographie :

-1- Catéchisme positiviste, 1852, éd. Sandre, 2009.

-2-Fronia E. Wissman, Bouguereau éd. Pomegranate Communications 1996.

-3- James F. Peck, In the Studios of Paris: William Bouguereau & His American Students éd. Philbrook Museum of Art 2006.

L'AUTEUR
LIENS UTILES

80 X 40

ICONODULE

CRITIQUE

Par tags
Pas encore de mots-clés.
Nous suivre
  • Facebook Basic Black
  • Twitter Basic Black
bottom of page