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Guadeloupe.


"Métis", 1983, mine de plomb sur papier arche, 108 x 75 cm.

« Étrangers devenus fils de France, non par le sang reçu, mais par le sang versé. » Devise de la Légion Etrangère Française.


Solitude.

Avec le dessin intitulé "Métis", la personne représentée n’est pas une "star" mais une "pin-up" des années 60. C’était le début de la beauté métis, elle aurait pu jouer dans une superproduction intitulée "La mulâtresse Solitude" dont le scénario aurait été inspiré de la vie de "Solitude" (1772-1802) (1). Solitude, femme métis, née d'un viol que sa mère a subit d'un marin sur le bateau qui l'emmenait en Guadeloupe, Solitude vécue les huit premières années de sa vie avec sa mère, qui s'était enfuie de sa plantation. A son adolescence, elle choisit de lutter contre l'esclavage, devient nègre marron et prend le nom de "Solitude". Ce commencement de liberté la grise. C'est à la révolution française, avec la première abolition de l'esclavage, que les nègres des colonies prennent goût à la liberté. Mais Napoléon envoie le général Antoine Richepanse (1770-1802) rétablir l'esclavage en Guadeloupe en 1802, ce qui déclencha un conflit, entre les troupes Napoléoniennes et les bataillons noirs de l'armée républicaine. A la tête d'une troupe de nègres marrons, elle se bat mais est finalement vaincue et arrêtée. Elle assiste à la résistance et les morts héroïques de Joseph Ignace (1769-1802) et de Louis Delgrès (1766-1802). Elle s'est vainement battue pour éviter une vie d'esclave à l'enfant qu'elle portait en elle. Après son arrestation, elle est condamnée à mort. Le lendemain de son accouchement, elle fut exécutée.

Jean-Bernard Pouchous - 2006.

Bibliographie :

-1- Auguste Lacour, Histoire de la Guadeloupe, éd. Diffusion de la culture antillaise, 1976.

L'AUTEUR
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CRITIQUE

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