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Maria.


"Maria Schneider", 1983, mine de plomb sur papier arche, 108 x 75 cm.

« Changeant de mue, le serpent femelle c’est mordu la queue, le mâle s'entend intimer l'ordre de ramasser ce serpent par la queue, lequel redevient alors bâton. » Mots africains.


Réputation.

Le dessin intitulé "Maria Schneider" fait partie de la série "Stars" avec bien d’autres dont je n’ai pas gardé de reproductions photographiques.

Maria Schneider (1952-201) (2) est surtout connu pour son rôle de Jeanne, au côté de Marlon Brando (1924-2004) dans le film de Bernardo Bertolucci (1941-…), le "Dernier Tango à Paris", qui suscita un scandale en 1972.

« On pense de moi ce qu'on veut, que je suis une paumée, une droguée, une camée mal peignée, que j'ai mauvais caractère. Je m'en fous... » Maria Schneider.

Il a fallut attendre le XX e. siècle pour que Sarah Bernard (1844-1923) (1), une actrice, inspire aux hommes l’organisation d’obsèques nationales pour célébrer son art. Vecteurs de l’image féminine, cette comédienne de théâtre et "star" de cinéma, se permit de sortir du cadre figé imposé par le "machisme" ambiant, propre à son temps, et de trouver une féminité représentée et jouée avec talent. Les personnages féminins interprétés par cette actrice libèrent des schémas traditionnels la perception des spectateurs et spectatrices, par l’audace de leur jeu. En ce domaine, il est toujours bon de rappeler que dans l’Antiquité grecque, les rôles féminins étaient joués par des acteurs et que la présence des femmes était interdite sur scène. Dans cette tradition, en France, les métiers du théâtre ont été longtemps exclusivement réservés aux hommes. Ce n’est qu’en 1603, à l’occasion d’une tournée théâtrale d’une troupe italienne, qu’une femme Isabella Andreini (1562-1604), obtient le droit de monter sur scène. L’Eglise catholique, apostolique et romaine, pendant des siècles, a vu d’un fort mauvais œil cette capacité à dissimuler ou à transformer la nature profonde de son être, voir d’interpréter l’autre sexe : les acteurs furent excommuniés à partir de l’an 388 (2), Molière fut enterré à la sauvette (3).

Jean-Bernard Pouchous - 2007.

Bibliographie :

-1- Claudette Joannis, Sarah Bernard : Princesse du geste - reine de l’attitude, éd. Payot, coll. Portrait intime, 2000.

-2- Véronique Beaudelande, Le malheur d’être exclu ? : Excommunication - réconciliation et société à la fin du moyen Age, éd. Publications de la Sorbonne, coll. Ancienne et médiévale, 2006.

-3- Georges Monval, Recueil sur la mort de Molière, éd. Jouaust, 1985.

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