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Jacopo da Pontormo (1494-1557).


"D'après da Pontormo - Jean", 2011, acrylique sur toile, 35 x 22 cm.

« Il est certain que l'humanisme, et le mouvement de la Renaissance en son ensemble, ne surgirent pas d'un coup, comme Minerve de la tête de Jupiter. Mais le fait que Loup de Ferrières corrigea des textes classiques, que Hildebert de Lavardin s'éprit des ruines de Rome, que les érudits français et anglais du XII e. siècle donnèrent à la philosophie et à la mythologie classiques un nouvel essor, que Marbode de Rennes écrivit un beau poème pastoral sur son petit domaine campa­gnard, rien de tout cela ne signifie que leur perspective ait été identique à celle de Pétrarque, sans parler de Ficin ou d'Érasme. Personne, au Moyen Âge, ne pouvait voir dans la civilisation de l'Antiquité un phénomène qui se suffît à lui même, et fût historiquement détaché du monde contemporain. Le latin médiéval ne possède pas, que je sache, d'équivalent à l'« antiqititas » ou à la « sacrosancta vetustas » des humanistes. Et tout comme il était impos­sible au Moyen Âge d'élaborer un système de perspective fondé sur la représentation d'une distance fixe entre l'œil et l'objet, de même il lui était impossible de concevoir des disciplines historiques fondées sur la représentation d'une distance fixe entre le présent et le passé classique. » Ewin Panofsky.


Inquiétude.

La peinture intitulée "D'après da Pontormo - Saint Jean l'Evangéliste", a été peinte d’après "Saint Jean l'évangéliste" (1525), huile sur panneau (cercle ht. 70 cm.), de Jacopo da Pontormo (1494-1557), exposée à la chapelle Capponi, Santa Felicità de Florence.

Jacopo Carrucci (Pontorme, près d'Empoli, 24 mai 1494 - Florence, 2 janvier 1557), connu sous le nom de Jacopo da Pontormo, ou plus simplement le Pontormo, fut un peintre italien de l'école florentine et l'un des représentants les plus importants du mouvement maniériste dans la peinture du XVI e. siècle. Jacopo est fil d'un peintre du nom Bartolomeo di Jacopo di Martino Carrucci et de Alessandra di Pasquale di Zanobi. Il est orphelin à 10 ans. Il est envoyé à Florence, où il passera le reste de sa vie. En 1511, il entre dans l'atelier d'Andrea del Sarto (1486-1531), puis dans celui de Léonard de Vinci (1452-1519) et de Pierro di Cosimo (1462-1522). Il n'y reste que quelques années dont le style d'Andrea del Sarto l’influencera le plus. Il est réputé pour ses poses contorsionnées, ses perspectives forcées, ses couleurs acides et stylisées, ses personnages aux yeux écarquillés et aux expressions inquiètes (1).

Dans la pinacothèque (installée dans le grand réfectoire du palais) de la chartreuse de Galluzzo, il peint cinq fresques des Scènes de la Passion extraites du grand Cloître (1523-1525) pendant son séjour à la Certosa pour échapper à l'épidémie de peste qui sévissait à Florence. Pendant les deux dernières années de sa vie il tient un journal très détaillé, que l'on retrouvera, après sa mort, muré dans la chapelle axiale de l'église San Lorenzo à Florence, dont il avait réalisé la décoration à fresque. Bronzino fut son élève.

Jean-Bernard Pouchous - 2011.

Bibliographie :

80-1- Daniel Arasse, Le Sujet dans le tableau. Essais d'iconographie analytique, éd. Flammarion, 1997.

L'AUTEUR
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80 X 40

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