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HADDOCK.


"Hérisson", 2011, acrylique sur toile, 16 x 22 cm.

« Bougre de crème d'emplâtre à la graisse de hérisson » ou « coloquinte à la graisse de hérisson » expressions du capitaine Haddock dans "Les Aventures de Tintin" de Hergé (1907-1983) (1).


Une boule de Piquants.

La peinture intitulée "Hérisson" représente un hérisson commun (Erinaceus europaeus) qui est une espèce de petits mammifères omnivores de la famille des Erinaceidae, classée pourtant traditionnellement dans l'ordre des insectivores. Ce hérisson est répandu en Europe, y compris la Russie d'Europe, sauf le grand Nord, ainsi qu'en Turquie et dans le Caucase. Espèce invasive en Nouvelle-Zélande, où il a été introduit, cet animal est, au contraire, en Europe, une espèce protégée par la Convention de Berne.

Le hérisson adulte possède entre 5 000 et 7 500 piquants (Pour arriver à ce nombre, l'Anglais Pat Morris a compté une à une les épines de nombreux hérissons morts). Ils sont en fait des poils de 2 à 3 cm de long, de couleur variable, à la base généralement brune. Ils sortent de la peau par trois, chacun dans une direction différente. Creux en leur centre, donc très légers, ils présentent une cannelure externe qui renforce leur solidité et les rend pratiquement indéformables et incassables. Il est même théoriquement possible de suspendre l'animal par une seule épine. Ils sont coudés à la racine, et peuvent par conséquent être pliés ou dépliés sur le corps de l'animal par des muscles striés situés le long du corps. Une épine peut tenir jusqu'à 18 mois avant de tomber et d'être rapidement remplacée, en quelques jours. Le reste du corps est couvert de longs poils raides et brunâtres, plus ou moins soyeux. Cette fourrure n'est pas assez dense pour offrir au hérisson une bonne protection contre les grands froids.

Le hérisson Européen hiberne. Au début de l'automne, il prépare un nid garni de feuilles mortes puis se roule en boule et s'endort d'un profond sommeil entrecoupé de brefs réveils. Cet hibernant utilise alors 30 % des réserves de graisses accumulées dans son corps au cours de la belle saison.

Cet animal, aux mœurs nocturnes, se déplace beaucoup mais, en cas de danger, s'immobilise et se roule en boule en hérissant ses piquants. À la moindre alerte ou bruit suspect, il dresse ses épines très rapidement. Si la menace se précise, il penche sa tête en avant et protège sa tête et ses pattes. À ce stade il n'est pas encore complètement en boule, car il doit continuer de surveiller ce qui se passe. Il ne se met en boule que quand on le touche et peut rester dans cette position pendant des heures sans la moindre fatigue. À ce stade, la tête dépasse encore de la boule d'épines, mais se trouve contre le sol, donc inaccessible. Si on le retourne, alors il rentre sa tête très rapidement. Les renards ou les chiens (principaux prédateurs) profitent de ce laps de temps très court pour essayer de le mordre à la tête ou au cou avant que la bête ait le temps de refermer son armure. À ce jour, un seul animal a déjà été observé en train d'ouvrir un hérisson entièrement en boule : il s'agit du blaireau.

Jean-Bernard Pouchous.

Bibliographie :

-1-Hergé, Les 7 boules de cristal, éd. Casterman, coll. Les aventures de Tintin, 1998.

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