MIE
"GRE N° 16", 2014, acrylique sur toile, 16 x 22 cm.
« On peut, sans paradoxe, signaler une analogie intime entre M. Ingres et M. David, l'un et l'autre ayant une violente passion pour une certaine poésie sérieuse, que leur pratique, volontairement bornée, est impuissante à ex primer avec toute son énergie. Il est évident que M. Ingres néglige les moyens mêmes de son art, les plus naturels et les plus directs, demandant à des procédés étrangers à la peinture le secret de peindre des images. David aussi était moins peintre que sculpteur. » Théophile Thoré, dit William Bürger, puis Théophile Thoré-Bürger (1807-1869), Introduction au Salon de 1846.
Anoure
La peinture intitulée "GRE N° 16", représente Lithobates catesbeianus, une espèce d'amphibien de la famille des Ranidae1. Elle est appelée ouaouaron (ou wawaron), grenouille mugissante ou grenouille-taureau (de l'anglais « bullfrog »). Le mot « ouaouaron » est d'origine Hurons-wendat.
Le « Portrait de Madame Panckoucke » est un tableau peint en 1811 par Jean-Auguste-Dominique Ingres et exposé au Salon de 1814. Il représente Cécile Panckoucke née Bochet, le 12 février 1787 à Lille et morte en 1865 à Bordeaux, épouse de Henry Panckoucke. Henry Philippe Joseph Panckoucke, (1780-1812) est directeur des Domaines à Rome sous l'Empire ; il rencontre Ingres à Rome et lui commande en 1811 le portrait de son épouse, Cécile Bochet, sœur d'Edme Bochet et de Nathalie Bochet, épouse de Philippe Marcotte de Quivières. (1779-1852), grand collectionneur d'œuvres d'art qui fut aussi l'oncle par alliance de Jean-Auguste-Dominique ainsi que le beau-frère d'Edme Bochet, de madame Henry Panckoucke née Cécile Bochet et de madame Ramel (de Nogaret) née Delphine Bochet , etc… (1)
« Lorsque madame Panckoucke, dont l'amabilité ne le cède en rien au mérite de l'artiste-peintre, assistait au déjeuner de ses poissons dorés, une belle grenouille verte ne tardait pas à paraître et à se pavaner au milieu d'eux, en cherchant à leur disputer quelques miettes19. Madame Ernestine P....... l'appelait-elle doucement, la batracienne venait au bord du bassin, y appuyait ses pattes de devant, et attendait qu'on voulût bien lui donner un peu de mie trempée ; elle se laissait alors toucher et caresser par les dames dans les mains desquelles elle se glissait volontiers ; enfin, on pouvait la sortir de l'eau et la transporter assez loin sans qu'elle parût s'inquiéter ni chercher à fuir. » Louis Eugène Robert (1806-1882), Docteur, géologue, Naturaliste (2).
Jean-Bernard Pouchous.
Bibliographie :
-1- Jean-Yves Mollier L'argent et les lettres - Histoire du capitalisme d'édition 1880- 1920, éd. Fayard, coll. Grands études historiques, 1988.
-2- Louis Eugène Robert, Histoire et description naturelle de la commune de Meudon, 1843.