Thomas Phillips - Lord Byron
"D'après Thomas Phillips - Lord Byron ", 2018, acrylique sur toile, 35 x 24 cm.
« Toi dont le monde ignore le vrai nom, Esprit mystérieux, mortel, ange ou démon, Qui que tu sois, Byron, bon ou fatal génie, J’aime de tes concerts la sauvage harmonie, Comme j’aime le bruit de la foudre et des vents Se mêlant dans l’orage à la voix des torrents! » Lord Byron 1.
Aberdeen.
La peinture intitulée " Thomas Phillips, Lord Byron ", a été peinte d’après l’œuvre de Thomas Phillips intitulée "Lord Byron " (1813), huile sur toile (91 x 71 cm.) conservée à Newstead Abbey, England.
Thomas Phillips est le portraitiste du XIX e siècle britannique, membre de la Royal Academy en 1808, il a peint deux portrait de Lord Byron l’un est celui de 1813 et l’autre de 1835 s’intitule "Lord Byron en tenue albanaise", une huile sur toile (76,5 x 63,9 cm) conservé à la National Portrait Gallery, Londres.
Lord Byron est un poète britannique, né à Londres et mort à Missolonghi, en Grèce, alors sous domination ottomane. Il est l'un des plus illustres poètes de l'histoire littéraire de langue anglaise. Bien que classique par le goût, il représente l'une des grandes figures du romantisme de langue anglaise, avec Robert Southey (1774-1843), Wordsworth (1770-1850), Coleridge (1772-1834), Percy Bysshe Shelley (1792-1822) et Keats 1795-1821).
Byron joue à l’époque de ce portrait un rôle politique à la Chambre des lords gardant la poésie comme activité secondaire. Ses idées clairement libérales le situent dans l’opposition, du côté des Whigs qui militait en faveur d'un parlement fort en s'opposant à l'absolutisme royal, s’opposant à la mouvance Tory de l'époque.
Le 27 février 1812, il prononce un discours contre la peine de mort appliquée aux luddites, ces ouvriers briseurs de machines, faisant ressortir leur détresse et la cruauté de la loi. Mais son projet est rejeté par la chambre des Communes. Il garde de son expérience politique une certaine amertume contre ces « pantalonnades parlementaires », même s’il réitèrera l’expérience, en prenant la défense des catholiques irlandais en avril 1812.
Le 10 mars 1812, il publie chez John Murray les deux premiers chants de Childe Harold's Pilgrimage (Le Pèlerinage du chevalier Harold), récit de ses impressions de voyage et de ses propres aventures. Le succès en est immense : « Je me réveillai un matin, dit-il, et j’appris que j’étais célèbre. ». De 1812 à 1814, la publication du Giaour, de The Bride of Abydos (La Fiancée d'Abydos), de The Corsair (Le Corsaire) (dix mille exemplaires sont vendus le premier jour) et de Lara, accroissent l’enthousiasme du public à son égard. Byron fréquente le salon de l’épouse de Lord Holland, parlementaire Whig, ainsi que les cercles de la jeunesse aristocratique de Londres. D’abord intimidé, il y rencontre de nombreuses admiratrices, dont Lady Caroline Lamb, qui écrit de lui dans son journal, après l'avoir rencontré, qu'il est « fou, méchant, et dangereux à connaître ».
Le héros romantique « byronien » est rebelle mélancolique, superbe et cynique. Séducteur, aristocrate ami du peuple, Anglais conquis par la Méditerranée, Lord Byron à travers lui charme, irrite, étonne, en maître de l'ironie (2).
Jean-Bernard Pouchous.
Bibliographie :
-1-Lord Byron, trad. Jean Pavans, Le corsaire et autres poèmes orientaux, collection : Poésie, éditeur : Gallimard, 2019.
-2-Leslie A ; Marchand, Byron, portrait d'un homme libre, collection Littératures, éditeur : Autrement, 1999.