XX e. siècle

XX e. siècle

Si nous faisons le portrait du XX e. siècle, il débuterait par l'adoption de la "loi du 1er juillet 1901" relative au contrat d'association, qui instituera les associations loi de 1901 et aboutira en 1904 à la suppression des congrégations religieuses, et la "loi de séparation des Églises et de l'État" de 1905, qui met en place la laïcité en France. Dans le monde ce serait la "Révolution russe" de 1905, la "Révolution chinoise" de 1911, le "Naufrage du Titanic" en 1912 et pour tous la "Première Guerre Mondiale" de 14/18. Le XX e. siècle s’est conclu par le "bug de l’an 2000".

"D'après Frida Khalo, Autoportrait 1940 ", 2018, acrylique sur toile, 35 x 24 cm.

« Ils pensaient que j’étais une surréaliste, mais je ne l’étais pas. Je n’ai jamais peint de rêves, j’ai peint ma réalité » Frida Khalo.

Bomba.

La peinture intitulée "D'après Frida Khalo, Autoportrait 1940 ", a été peinte d’après " Autoportrait dédicacé au Dr. Eloesser", huile sur masonite (59,5 x 40 cm.) peint en 1940 par Frida Khalo (1907-1954), conservée en collection privée.

Frida Khalo peint « Autoportrait dédié Dr.Eloesser, 1940 » parce que le sujet préféré de Frida est… Frida. «Je me peins car je suis souvent seule et je suis le sujet que je connais le mieux».

Magdalena Carmen Frieda Kahlo Calderón naît de Mathilde Calderón, qui est d'origine indienne, et de Wilhelm Kahlo, « Don Guillermo » en espagnol, un photographe d'origine allemande. Ils vivent dans le quartier populaire de Coyoacán au sud de Mexico. Son père est un immigrant européen. C'est une métisse. Il faut connaître sa vie pour comprendre son œuvre qui est autobiographique.

C'est son père qui l'initie à la peinture puis elle entre à l'Ecole Nationale Préparatoire en 1922. Comme beaucoup d'autres étudiants de sa génération, elle s'intéresse beaucoup à la politique. Ce qui pose problème chez les intellectuels de cette époque, c'est de savoir comment réveiller la « mexicanité », cette identité nationale dont le gouvernement issu de la Révolution de 1917 a besoin pour assurer la cohésion de son peuple. La liberté étant acquise, on peut enfin s'en servir…

Elle a 18 ans. Le drame se produit le 17 septembre 1925 : le « Bus » qui la ramène de son école sort de la route. L'accident est terrible et elle est profondément blessée au ventre, au pied droit... C'est son dos qui est le plus touché. Sa force mentale lui permettra de surmonter la mort. Elle doit rester aliter pendant plusieurs mois et il y aura des séquelles. Les douleurs dans sa colonne vertébrale ne la quitteront plus. Les médecins lui disent aussi qu'elle ne pourra pas avoir d'enfant. La vie l'avait déjà accablée : dans son enfance elle fut atteinte de la polio, maladie qui infecte la colonne vertébrale, et cette maladie lui laissera la jambe droite déformée (elle en gardera le surnom de « Frida l'estropiée »).

Elle dont la beauté ne demandait qu'à s'épanouir devra lutter jusqu'à la fin contre elle-même (1).

« Son art est un ruban autour d'une bombe ». André Breton

La peinture de Frida Khalo est faite de portrait et de nature morte, mais c'est sur elle-même qu'elle va focaliser son travail en réalisant un grand nombre d'autoportraits.

Son réalisme n'est pas seulement artistique : en 1928, Frida s'inscrit au Parti Communiste Mexicain. Pendant un débat elle rencontre Diego Rivera (1886-1957) : c'est le coup de foudre, ils se marient en 1929 mais divorceront en 1939 pour se remarier un an plus tard.

En 1938, Frida Kahlo réalise sa première exposition officielle à New York, à la « Julien Levy Gallery ». Des peintures comme « La Colonne Brisée » (« La Columna Rota », 1944) et « Le Cerf Blessé » (« El Venado Herido », 1946) où elle s'exprime crûment, et sans volonté de « faire du beau » : seront la marque de son succès international. Elle peint même pour ces chirurgiens qui tentent de lui redonner une existence normale dont « Pour le Dr. Eloesser » en 1940 (2).

« Elle est la première femme dans l'histoire de l'art à avoir repris avec une sincérité absolue et impitoyable, et on pourrait dire avec une impassible cruauté, les thèmes généraux et particuliers qui concernent exclusivement les femmes. » Diego Rivera (1937).

Jean-Bernard Pouchous.

Bibliographie :

-1-Frida Kahlo : La beauté terrible, Gérard de Cortanze, collection : Essais - Documents, éditeur : Albin Michel, 2011.

-2-Frida Kahlo par Frida Kahlo. Lettres 1922-1954, Collection : Points documents, Editeur : Points, 2009.