XIX e. siècle (1819-1829)
XIXe siècle : le déclin
Au début du XIX e. siècle, tous les grands peintres font des portraits, quels que soient leur style ou leurs thèmes favoris. Le portrait à l’huile connaît un succès jamais atteint et les formats s’agrandissent. Mais la révolution picturale que voit naître la fin de ce siècle modifie également l’intérêt et la nature même du genre. Si les artistes continuent à réaliser des portraits, l’objectif s’est déplacé. Le genre devient un prétexte, un moyen comme un autre de déterminer l’attitude du peintre vis-à-vis du monde réel, de la société et de l’art. C’est que la photographie permet dorénavant d’enregistrer une image fidèle du sujet et bouleverse profondément l’art de la figuration.
"D’après Courbet, Autoportrait", 2010, acrylique sur toile, 35 x 27 cm.
« L’essentiel n'est pas ce qu'on a fait de l'homme, mais ce qu'il fait de ce qu'on a fait de lui. » Jean-Paul Sartre.
La Force vitale.
La peinture intitulée "D’après Courbet, autoportrait", a été peinte d’après "Autoportrait dit le désespéré" (1845), huile sur toile (45 x 54 cm.), de Gustave Courbet (1819-1877), conservée en collection particulière.
Gustave Courbet (1), est un des artistes dont j’ai le plus étudié les traces de pinceau à en devenir un véritable expert. J’ai vu et revu, regarder et exploré "La Rencontre" ou "Bonjour Monsieur Courbet" (1854) du Musée Fabre de Montpellier ; "L’Atelier du peintre" (1855) et "Sommeil" (1866) du Musée d’Orsay; "Proudhon et ses enfants" (1865-67) et "Les Demoiselles des bords de la Seine" (1856) du Musée du Petit Palais.
"Le désespéré", autoportraits de jeunesse, restera auprès de l’artiste, jusqu´à sa mort.
« Avec ce masque riant que vous me connaissez, écrit-il à son mécène Alfred Bruyas, je cache à l’intérieur le chagrin, l’amertume, et une tristesse qui s’attache au cœur comme un vampire.» 1854, Courbet.
Jean-Bernard Pouchous - 2012.
Bibliographie :
-1- Laurence Des Cars, Michel Hilaire, Gary Tinterow et Dominique de Font-Réaulx, Gustave Courbet, éd. RMN, 2007.