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FRANCOIS RUDE - Marseillaise


"D'après Rude - Marseillaise", 2010, acrylique sur toile, 35 x 27 cm.

« Allons enfants de la Patrie

Le jour de gloire est arrivé

Contre nous de la tyrannie

L'étendard sanglant est levé (bis)

Entendez vous dans les campagnes, mugir ces féroces soldats

Ils viennent jusque dans vos bras, égorger vos fils, vos compagnes.

Aux armes citoyens ! Formez vos bataillons !

Marchons, marchons, qu'un sang impur abreuve nos sillons. »

1er. couplet de "La marseillaise", Rouget de Lisle (1760-1836).


Le jour de gloire…

La peinture intitulée "D'après Rude - Marseillaise", a été peinte d’après "La Marseillaise" un moulage en plâtre de la tête de La Marseillaise (41 cm x 29 cm x 29 cm.) exposée au Musée du Louvre du "Génie de la Patrie" de l’Arc de Triomphe à Paris, réalisé de 1834 à 1835 par François Rude (1784-1855).

François Rude (1), né à Dijon et mort à Paris, est un sculpteur français. Il a assuré la transition entre la sculpture néoclassique et le romantisme. Pour mieux faire connaître la production de l'illustre sculpteur dijonnais, la Ville de Dijon fit exécuter, de 1887 à 1910, des moulages des oeuvres principales de l'artiste. La pièce capitale et monumentale de cet ensemble est le moulage grandeur nature, réalisé en 1938, du célèbre bas-relief de l'Arc de Triomphe de l'Etoile, "Le départ des volontaires de 1792". L'ensemble ainsi réuni atteste du talent et des multiples sources d'inspiration de François Rude : sujets mythologiques, dus à sa formation néo-classique à l'École de dessin de Dijon comme "La Vie d'Achille", les grandes compositions à sujet historique avec "Le Maréchal Ney" ou "Le Réveil de Napoléon", les œuvres romantiques avec "Mercure rattachant sa talonnière", des sujets religieux comme la "Tête de Christ", ainsi que de nombreux portraits en buste. Le musée Rude est installé depuis 1947 dans le transept de l'église Saint-Étienne, édifiée au milieu du XIe siècle et dont la nef fut rebâtie au XVIII e. siècle.

En 1809, François Rude s’installe à Paris et devient l’élève de Pierre Cartellier (1757-1831), il obtient le prix de Rome en 1812. En 1815, il part s'installer à Bruxelles où il se met au service de l'architecte Van der Straeten (1771-1834) et exécute neuf bas-reliefs pour le palais de Tervuren. En Belgique, il épouse le peintre Sophie Frémiet (1797-1867), fille de Louis Fremiet (1769-1848), bonapartiste français exilé volontaire et frère du sculpteur Emmanuel Frémiet (1824-1910), Il revient ensuite à Paris. Après 1827, il produit une statue de la Vierge pour Église Saint-Gervais-Saint-Protais (Paris) et une statue de Mercure aujourd'hui exposée au louvre. En 1833, il obtient la légion d’honneur et une commande de haut-relief pour l’Arc de triomphe de l'Étoile : il s'agit du "Départ des volontaires de 1792", communément appelé "La Marseillaise", qui reste son œuvre la plus célèbre. En parallèle il taille dans le marbre le Petit Pêcheur Napolitain jouant avec une tortue, exposé au Louvre. Le musée qui lui est consacré dans sa ville natale de Dijon, contient des moulages créés en cas de destruction de l'original par les bombardements allemands. Quant à l'arc de triomphe de la place de l’Etoile, seul le groupe sculpté par François Rude a été protégé pendant la guerre, par des sacs de sables, à l'instar de quelques autres monuments parisiens, ce qui montre la haute estime des autorités de l'époque pour ce chef-d'œuvre. Fruit de la Révolution française, l'hymne national (2) accompagnera la République naissante et combattante. Survivant aux deux Empires, à la Restauration et à l'Occupation, la République ne l'officialisera définitivement qu’en 1946.

Claude-Joseph Rouget de Lisle, capitaine du génie en garnison à Strasbourg, composera ce chant militant dans la nuit du 24 au 25 avril 1792, à la demande du maire de la ville, le baron Philippe-Frédéric de Dietrich (1748-1793). Le chant, intitulé "Chant de guerre pour l'armée du Rhin", gagnera le pays. Un général de l'armée d'Egypte, François Mireur (1770-1798), venu à Marseille afin de mettre au point la marche conjointe des volontaires de Montpellier et de Marseille, le fera paraître sous le titre de "Chant de guerre aux armées aux frontières". Les troupes marseillaises l'adopteront alors comme chanson de marche et l'entonneront lors de leur entrée à Paris, le 30 juillet 1792. Les Parisiens baptiseront ce chant du nom de "La Marseillaise".

Jean-Bernard Pouchous - 2010.

Bibliographie :

- Marie-Louise Jacotey, Rouget de Lisle et La Marseillaise : Histoire d'un chant de guerre devenu hymne national, éd. Dominique Guéniot, 2007.

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