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DOMINIQUE INGRES - Vicomtesse de Houssonville


"D'après Ingres, Vicomtesse de Houssonville", 2010, acrylique sur toile, 35 x 27 cm.

« Les femmes du monde industriels se sacrifient pour satisfaire le goût, des ouvriers pour le travail. » Paul Lafargue (1842-1911), Le droit à la paresse (1).


La grande dame moderne.

La peinture intitulée "D'après Ingres, Vicomtesse de Houssonville", a été peinte d’après "La Vicomtesse d'Haussonville" (1842 à 1845), une huile sur toile (131,76 x 92,08 cm.), de Jean-Auguste-Dominique Ingres (1780-1867), exposé au musée The Frick Collection à New-York.

Ingres exécuta cette œuvre à partir de 1842, ce dont témoigne un dessin daté de cette année là et il lui fallut trois années pour l'achever. Ce temps de réalisation fut un temps de recherche, d'élaboration et de maturation du sujet, toujours très long chez Ingres car il ne voulait pas seulement restituer une apparence mais surtout rendre compte d'un individu dans ses dimensions psychologiques, sociales, culturelles. Lui même le dit en 1847 : « Maudits portraits qui m'empêchent toujours de marcher aux grandes choses que je ne puis faire plus vite, tant un portrait est une chose difficile. » La difficulté tient aux enjeux mêmes du portrait, c'est-à-dire à la nécessaire conciliation entre traitement réaliste et idéalisation. Là réside aussi l'invention d'Ingres qui s'efforce de donner une "idée complète de son modèle". Ces exigences lui assurèrent le succès et lui valurent une prestigieuse clientèle ainsi que de substantiels revenus. Ainsi la Vicomtesse d'Haussonville était la petite fille de Madame de Staël, et la fille du duc de Broglie, un des plus importants ministres du régime. Elle avait épousé un diplomate, le Comte Othenin d'Haussonville et c'est à Rome que les d'Haussonville avaient rencontré Ingres. Elle représentait bien cette nouvelle aristocratie du pouvoir et de l'argent comme l'écrivit Charles Lenormant : « En voyant le portrait de Mme la comtesse d'Haussonville, ne s'aperçoit-on pas aussitôt qu'avec tous les droits possibles à figurer dans la société la plus exclusive, la politique cependant l'a fait naître dans un monde qui tient plus de compte de l'empire des idées que de la tyrannie des rangs ? »

Louise de Broglie (1818-1882), comtesse d'Haussonville, est une femme du monde et historienne. De son nom complet Louise Albertine, princesse de Broglie, elle devient, par mariage, Louise de Cléron, vicomtesse d'Haussonville puis, après la mort de son beau-père, en 1846, Louise de Cléron, comtesse d'Haussonville. Petite fille de Madame de Staël.

Jean-Bernard Pouchous - 2010.

Bibliographie :

-1-Paul lafargue, Le droit à la paresse, éd. Mille et une nuits, 1994.

L'AUTEUR
LIENS UTILES

80 X 40

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CRITIQUE

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