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NE PENSER A RIEN

"Sculptures fétiches", 1972, bois, huile, goudron et tissus, 35 x 15 x 15 cm.

« Le sexe masculin est ce qu’il y a de plus léger au monde. Une simple pensée le soulève. » Frédéric dard


Ne penser à rien.

Ces deux photos représentent un ensemble de sculptures pendentifs en bois peint suspendu à un gond de volet. Nous sommes au rez-de-chaussée d’une cour intérieure d’un immeuble de la rue des canettes dans le 6 e. arrondissement, dans lequel j’avais un atelier quand j’étais à l’Ecole des Beaux-Arts de Paris. Ces objets intitulés "Sculptures fétiches" avaient été taillées lors de soirée dans un café où se réunissaient les étudiants pour débattre de tous ce qu’ils découvraient par leurs études d’art. Ces petits fétiches étaient inspirées des cuillères anthropomorphes africaines (Ibo, dogon, Dan, Bembé, zoulou, …) que je découvrais dans les galeries d’art africain du quartier. Une jour j’ai rassemblé ces représentations, je les ai ligaturé ensemble à leur base dans un chiffon, rempli de goudron. J’ai retourné l’ensemble, ce qui a fait ruisseler le goudron sur le haut des effigies humaines et sur les lanières des pendentifs, puis remis dans le bon sens je les ai fait sécher en les suspendant au soleil comme on le voit sur ces deux photos.

C’était une sorte de réflexion sur la faculté humaine de voir ce qui est invi­sible, et de réaliser cet exploit, apparemment contradictoire, qui consiste à ne penser à rien (1).

Jean-Bernard Pouchous - 2012.

Bibliographie :

-1- Clément Rosset, L’Invisible, éd. de minuit, 2012.

L'AUTEUR
LIENS UTILES

80 X 40

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CRITIQUE

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