MARIE GUILHELMINE BENOIST (1768-1826) - Femme noire
"D'après Benoist, Femme Noire", 2010, acrylique sur toile, 35 x 27 cm.
« Si, pour prendre un exemple, la question des Droits de l'homme peut apparaître comme une production politique sécularisée de la charité chrétienne, il n'en reste pas moins que cette dernière, loin d'être abandonnée, montre au contraire sa puissance en projetant dans la sphère politique l'exigence d'aimer tous les hommes.» Marcel Gauchet, Le désenchantement du monde (1).
Néoclassicisme.
La peinture intitulée "D'après Benoist, Femme Noire", a été peinte d’après "Portrait d’une Femme Noire" (1800), huile sur toile (65 x 81 cm.), de Marie-Guillemine Benoist (1768/1826), exposée au Musée du Louvre.
A la veille de la Révolution, Marie-Guilhelmine Leroux-Delaville (1) fait partie des jeunes femmes peintres qui réussissent à suivre l’enseignement de maîtres. Elève d’Elisabeth Vigée-Lebrun (1755-1842), elle fréquente aussi, à partir de 1786, l’atelier de Jacques-Louis David (1748-1825). Ce portrait de femme noire qui renoue avec le style néoclassique est présenté au Salon de 1800. Guilhelmine marié Benoist, avait traversé la Révolution et bien perçu l’importance du sexe, de la race et de la classe sociale à l’époque de l’entrée de la France dans la modernité.
Jean-Bernard Pouchous - 2011.
Bibliographie :
-1- Astrid Reuter, Marie-Guilhelmine Benoist, éd. Lukas Verlag, 2003.