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GIRODET (1767-1824) - Baron Larrey


"D'après Girodet - Baron Larrey "- 2010, acrylique sur toile, 35 x 27 cm.

« De qui et de quoi sommes-nous les contemporains ? Et, avant tout, qu'est-ce que cela signifie, être contemporains ? » Giorgio Agamben (1).


Homme de son temps.

La peinture intitulée "D'après Girodet - Baron Larrey", a été peinte d’après "Portrait du Baron Dominique Jean Larrey" (1804), huile sur toile (65 × 55 cm.), de Anne-Louis Girodet (1767-1824), exposée au Musée du Louvre, Paris.

Anne-Louis Girodet de Roucy, plus connu sous son nom d'artiste Girodet-Trioson, ou plus simplement Girodet, est un peintre français dont l'œuvre se situe à la charnière des deux grands courants artistiques du XIX e. siècle, le classicisme et le romantisme (2). La recherche de la beauté idéale selon les canons classiques du peintre l'inscrit dans la lignée des peintres néoclassiques davidiens, alors même que, par une forte volonté d'innovation, il imprègne ses peintures d'une grâce et d'une poésie singulière, en harmonie avec l'air du temps de son époque. Elève de l’atelier de Jacques-Louis David (1748-1825), en 1785, il est lauréat du prix de Rome en 1789 avec "Joseph, reconnu par ses frères", huile sur toile (113 x 144 cm.) actuellement conservé à l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris ; il rejoint alors Rome, et y peint "Le Sommeil d'Endymion" (1791), huile sur toile (1,98 x 2,61 cm.) conservé au Musée du Louvre et "Hippocrate refusant les présents d'Artaxerxès" (1792), huile sur toile (99 x 135 cm.) Musée de l’histoire de la Médecine de Paris. En 1793, les Français sont exclus de la cité éternelle et il quitte la ville, séjournant dans différentes cités de la péninsule italienne. Girodet regagne Paris en 1795. Il y peint plusieurs tableaux majeurs dont "Mademoiselle Lange en Danaé" (1799), huile sur toile (170 x 87,5 cm.) Museum der bildenden Künste de Leipzig; un "Portrait de Napoléon Bonaparte, Premier consul" (1802), huile sur toile (158 x 114 cm.) conservé au Palais de l'Élysée à Paris ; "La Leçon de géographie" (1803), huile sur toile (79 x 101 cm.) Musée Girodet à Montargis ; "Les Funérailles d'Atala" (1808), huile sur toile (207 x 267 cm.) du Musée du Louvre. Lors du "Prix de la Décennie" de 1810, David est ulcéré lorsque son propre tableau l’"Intervention des Sabines" (1799), huile sur toile (385 x 522 cm.) est placé en seconde position derrière la "Scène de déluge" huile sur toile (441 x 341 cm.) peinte par son ancien élève Girodet ; toutes deux conservées au Musée du Louvre. En 1812 l’artiste hérite d'une fortune qui lui permet de se consacrer à l'écriture de poèmes sur l'esthétisme. À partir de 1813, il participe à la décoration du Château de Compiègne en y peignant plusieurs fresques murales. Sous la restauration (1814-1830), les forces de Girodet déclinent, il s'éteint à Paris et est inhumé au Cimetière du Père-Lachaise (28e division). Girodet eut un style de vie non conventionnel, alternant des périodes de retraite, pratiquement dans le secret, avec des périodes de vie publique de dandy. Julie Candeille (1767-1834), musicienne-actrice-femme de lettres tenue une correspondance orageuse réunie en un "double portrait", les montrant tel qu’ils étaient Girodet et elle, unis « par le travail et l'amitié » dans un amour des plus romantique.

Dominique-Jean Larrey (1766-1842) (4) est un médecin et chirurgien militaire français. Orphelin à treize ans, Larrey est élevé par son oncle Alexis, chirurgien en chef et fondateur du premier hôpital militaire de Toulouse. Il vient à Paris pour y étudier la médecine auprès de Pierre Joseph Desault (1738-1795) chirurgien en chef de l'Hôtel-Dieu. Larrey commence sa carrière en 1787 comme chirurgien de la marine royale, de retour à Paris dès l'année suivante, il s'y lie avec les médecins Jean-Nicolas Corvisart (1755-1821), Marie François Xavier Bichat (1771-1802) et Raphaël Bienvenu et Sabatier (1732-1811) chirurgien en chef des Invalides, hôpital où il obtient sur concours un poste d'aide-major. Première étape d'une carrière qui le conduira sur tous les champs de bataille d’Europe, de l’Espagne à la Russie, à la campagne d’Égypte et de Syrie. Père de la médecine d’urgence. Chirurgien en chef de la Grande Armée Dominique Larrey suivi Napoléon Bonaparte dans toutes ses campagnes. Il fut un précurseur en matière de secours aux blessés sur les champs de bataille, pratiquant les soins sur le terrain le plus tôt possible, grâce à des Ambulances mobiles. En 1794, il épouse Marie-Élisabeth Laville-Leroux (1770-1842), peintre. Blessé à la Bataille de Waterloo (1815), prisonnier des Prussiens, il échappe au peloton d’exécution par le Feldmarschall Gebhard Leberecht von Blücher (1742-1819) dont il avait soigné le fils. En 1820, il devient membres de l'Académie royale de médecine, par ordonnance de Louis XVIII (1755-1824). Dans ses dernières années, membre du Conseil de santé des armées, lors une inspection médicale en Algérie, il tombe malade et huit jours plus tard, il succombe à Lyon. Sa statue en marbre blanc, sculpté par Pierre-Alfred Robinet (1814-1878) siège toujours dans le hall d'entrée de l'Académie de médecine à Paris, rue Bonaparte et sa maison natale à Beaudéan dans les Hautes-Pyrénées est devenu un musée.

Jean-Bernard Pouchous - 2011.

Bibliographie :

-1- Giorgio Agamben, Qu'est-ce que le contemporain?, éd. Rivages, coll. Petite Bibliothèque, 2008.

-4- Dominique Jean Larrey, Mmoires de Chirurgie Militaire, Et Campagnes de D. J. Larrey, éd. Nabu Press, 2010.

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