JEAN SIMEON CHARDIN - Autoportrait aux besicles
"D'après Chardin - Autoportrait aux besicles", 2010, acrylique sur toile, 35 x 24 cm.
« Lorsqu'on entreprend d'en finir avec un style, avec une époque, il faut revenir à ses débuts, comme on se souviendrait de son premier bal au moment où les excès et les abus d'une nuit trop arrosée transforment l'ivresse en nausée, la joie en mélancolie et l'avenir en passé. » Sophie Herszkowicz, Les Arts incohérents (1).
Ni dessin ni peinture.
La peinture intitulée "D'après Chardin - Autoportrait aux besicles", a été peint d’après "Autoportrait aux besicles, ou à l’abat-jour vert" ou "L’Homme à la visière" (1775), un pastel (46 x 38 cm.), de Jean Siméon Chardin (1699/1779), conservé au Département des Arts Graphiques du Musée du Louvre.
Jean Siméon Chardin (2), peintre français, de manière atypique, est agréé et reçu le même jour à l'Académie en 1728 grâce à "La Raie", qu'il expose place Dauphine. Il est assidu aux séances de l'Académie et devient dès 1755 l'accrocheur du Salon. Il ne peint que des natures mortes et des scènes de genre. Attentif aux thèmes de l'enfance "L'Enfant au toton" (1738), il est avant tout le peintre de la "vie silencieuse", loué par Diderot dans "Le Gobelet d'argent" (1768), exposée au Louvre (3).
Jean-Bernard Pouchous - 2010.
Bibliographie :
-1- Marianne Roland Michel, Jean-Baptiste-Siméon Chardin, Chardin, éd. L'Archipel, 2000.
-2- Diderot, Oeuvres complètes : Tome 14, Salons de 1765 ; Essais sur la peinture, éd. Hermann, 2003.
-3- Sophie Herszkowicz, Les Arts incohérents, éd. de la Nuit, 2010.