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GUSTAV LUNDBERG (1695-1786) - Boucher


"D'après Lundbergt - Boucher", 2010, acrylique sur toile, 35 x 27 cm.

« Droit de la nature et des gens » : « Je ne sau­rais me persuader que la seule excellence de nature suffise pour don­ner droit à un être d'imposer quelque obligation à d'autres êtres qui ont aussi bien que lui un principe intérieur pour se gouverner eux-mêmes... en effet tout être qui est susceptible d'obligation étant un être intelligent... je ne vois pas pourquoi sa conscience devrait lui faire de secrets reproches toutes les fois qu'il suit sa volonté plutôt que celle d'un autre doué d'une nature plus excellente.» Samuel von Pufendorf, cité par J.-J. Rousseau (1).


L’ami.

La peinture intitulée "D'après Lundbergt - Boucher", a été peint d’après "Portrait de François Boucher" (1741), un pastel sur papier bleu (65 × 50 cm.), de Gustaf Lundberg (1695–1786), conservé au Département des Arts Graphiques du Musée du Louvre.

Gustav Lundberg (1695-1786) est un peintre et pastelliste rococo d’origine suédoise qui vécu à Paris à partir de 1717. Il peignit Louis XV (1710-1774) et la reine Maria Leszczyńska (1703-1768), et les parents de la reine, le l’ex roi Stanisław Leszczyński (1677-1766) et son épouse, auquel il donna des leçon de pastel. Il a fait le portrait de nombreux suédois qui visitaient Paris et devint ami avec le conte Carl Gustaf Tessin (1695-1770) ambassadeur de Suède en France, grand collectionneur et membre d’une famille d’architectes illustres qui l’invitait dans son palais. Apprécié pour ses portraits d’aristocrates suédois et français il était reconnu par ses collègues peintres comme Charles-Joseph Natoire (1700-1777) and François Boucher.

L'histoire, le portrait, la scène de genre, le paysage, la nature morte.

« Celui qui fait parfaitement des paysages est au-dessus d'un autre qui ne fait que des fruits, des fleurs ou des coquilles. Celui qui peint des animaux vivants est plus estimable que ceux qui ne représentent que des choses mortes et sans mouvement ; et comme la figure de l'homme est le plus parfait ouvrage de Dieu sur la Terre, il est certain aussi que celui qui se rend l'imitateur de Dieu en peignant des figures humaines, est beaucoup plus excellent que tous les autres ... un Peintre qui ne fait que des portraits, n'a pas encore cette haute perfection de l'Art, et ne peut prétendre à l'honneur que reçoivent les plus savants. Il faut pour cela passer d'une seule figure à la représentation de plusieurs ensemble ; il faut traiter l'histoire et la fable ; il faut représenter de grandes actions comme les historiens, ou des sujets agréables comme les Poètes ; et montant encore plus haut, il faut par des compositions allégoriques, savoir couvrir sous le voile de la fable les vertus des grands hommes, et les mystères les plus relevés. » Tel était la "hiérarchie des genres" en 1667 selon l’architecte et historiographe André Félibien (1619-1695) (2).

Jean-Bernard Pouchous - 2010.

Bibliographie :

-1- Robert Derathé, Jean-Jacques Rousseau et la science politique de son temps, éd.Vrin, coll. Histoire de la philosophie, 2000.

-2- Andre Felibien, Entretiens Sur Les Vies Et Sur Les Ouvrages Des Plus Excellens Peintres V3 (1705), éd. Kessinger Publishing Co, 2009.

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