PIERRE-PAUL RUBENS - Chérubin droit
"D'après Rubens - Chérubin droit", 2012, acrylique sur toile, 35 x 27 cm.
« La mort n’est rien pour nous, ni ne nous touche en rien,
Puisque tout notre esprit est d’essence mortelle.
(…)
Car s’il doit y avoir quelque douleur future,
Il faut, pour en souffrir, que l’on existe encore.
Puisque la mort l’exclut en supprimant celui
Qui serait supposé justement en pâtir,
Il est clair que la mort n’est nullement à craindre,
Que celui qui n’est plus ne peut pas être mal. » Lucrèce, De rerum natura.
Enfants.
La peinture intitulée "D'après Rubens - Chérubin droit", a été peinte d’après "Deux enfants endormis" (1612/13), huile sur toile (50,5 x 65,5 cm.), de Pierre Paul Rubens (1577/1640), Musée national d’art occidental de Tokyo, Japon.
Dans la peinture de Rubens les deux enfants endormis sont dans un même lit, ils semblent avoir plus ou moins le même âge. A sa mort Rubens laisse derrière lui huit enfants, trois avec Isabella Brant et cinq avec Hélène Fourment : Clara Johanna, François, Hélène, Pierre Paul, son dernier enfant étant né trois mois avant son décès.
Isabella Brant, (1591-1626) était la fille de Jan Brant, conseiller municipal à Anvers et de Clara de Moy. Elle a épousé Rubens en 1609 et le couple a eu trois enfants : Serena (1611), Albert (1618) et Nicolas (1619). Isabella Brant est morte de la peste à l'âge de 34 ans. "Deux enfants endormis" datant de 1612/13 on peut supposé qu’il s’agit d’enfants de son premier mariage. Rubens a réalisé plusieurs portraits de son épouse. Tout d'abord, afin de célébrer son mariage, il fit en 1609 un tableau le représentant avec son épouse "Sous une tonnelle de chèvrefeuille" (1609), huile sur toile (178 x 136,5 cm.), conservé à la Alte Pinakothek de Munich et "Portrait d’isabelle Brant" (1625), huile sur toile (86 x 62 cm.) de la Galerie des Offices à Florence. En outre, le peintre Antoine van Dyck (1599-1641) qui était l'assistant et le disciple de Rubens a également peint un portrait d'Isabella Brant (1621), huile sur toile (153 x 120 cm.) conservé à la national Gallery of Art de Washington.
Hélène Fourment devenue veuve, épousa le diplomate Jean-Baptiste de Brouchoven, comte de Bergeyck avec lequel elle eut encore cinq enfants, dont un nommé Jean de Brouchoven, comte de Bergeyck, qui devint le surintendant des Flandres où sa bonne réputation le fit surnommer le « Colbert des Flandres », et un autre nommé Hyacinthe-Marie de Brouchoven, qui devient successivement conseiller du Conseil provincial de Namur en 1676, du Grand conseil des Pays-Bas à Malines en 1680 et du Conseil suprême des Pays-Bas et de Bourgogne près du roi à Madrid en 1690.
Jean-Bernard Pouchous.