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Parmigianino - "Vierge" (1552)

"D'après Parmigianino - Vierge", 2010, acrylique sur toile, 35 x 27 cm.

« Voici ce que dit le Saint, le Véritable, celui qui a la clef de David, celui qui ouvre, et personne ne fermera, celui qui ferme, et personne n'ouvrira » Jean, Apocalypse.

Collum tuum ut columna.

La peinture intitulée "D'après Parmigianino - Vierge", a été peinte d’après "La Vierge au Long Cou" (1534-40), huile sur bois (216 x 132 cm.), Parmigianino (1503-1540), exposée à la Galerie des Offices à Florence.

Girolamo Francesco Maria Mazzola, dit il Parmigianino et surnommé le Parmesan (en français) (1), de Parme (Émilie-Romagne), est un peintre italien de la renaissance et du tout début du Maniérisme.

« Pour explorer les subtilités de l’art, il entreprit un jour de faire son autoportrait, en se regardant dans un de ces miroirs de coiffeur, de ceux en boule convexe. Ce faisant, voyant les effets bizarres que provoque la convexité du miroir… il lui prit l’envie de contrefaire toute chose selon son caprice. Donc, après avoir fait faire au tour une boule de bois, et l’avoir divisée en demi-boule de taille semblable à celle du miroir, il entreprit avec grand art d’y reproduire tout ce qu’il voyait dans le miroir et en particulier lui-même… Et puisque tous les objets qui s’approchent du miroir grossissent et que ceux qui s’en éloignent rapetissent, il y fit une main qui dessinait un peu grande, comme la montrait le miroir, et si belle qu’elle paraissait très vraie ; et comme Francesco avait belle apparence et le visage gracieux, plus celui d’un ange que d’un homme, son effigie sur cette boule avait quelque chose de divin. » Giorgio Vasari (2).

Son père est le peintre Philippo Mazzola dit Dell'erbetta (1460-1505). Les Mazzola, originaires de Pontremoli, s'établissent à Parme dès 1305. Ses oncles paternels, Pier Ilario et Michele, étaient également peintres. À la mort du père, ils prennent soin de Francesco et le dirigent vers l'étude du dessin et de la peinture. « Vieux et peintres de peu de renom » d'après Vasari, ses oncles sont en effet de modestes artistes, répétant une peinture provinciale provenant de Ferrare. Ils savent lui enseigner le bagage technique indispensable à un apprenti. Il doit son éducation artistique à ses oncles même si il semble avoir subi l’influence d’artistes dont les travaux étaient présents à Parme, tels que les fresques du Corrège (1489-1534) et de Michelangelo Anselmi (1492-1556).

« Pour l’église de Santa Maria dei Servi il fit un tableau de Notre Dame avec son Fils dormant dans ses bras et sur un côté, plusieurs anges dont l’un porte au bras une urne de cristal avec, à l’intérieur, une croix que regarde Notre Dame. Cette œuvre qui ne le satisfaisait pas beaucoup, resta inachevée. Cependant on l’admire pour sa grâce et sa beauté. » C’est ainsi que Vasari fait référence à l’œuvre peut-être la plus fameuse de Parmigianino "La Vierge au Long Cou".

Elle fut commandée par Elena Baiardi pour sa chapelle personnelle dans l’église de Santa Maria dei Servi, mais la toile ne fut jamais livrée, car inachevée dans sa partie droite, elle resta dans l’atelier du peintre jusqu’à sa mort ou elle fut acquise par les Médicis en 1698 (Florence, Offices).

Jean-Bernard Pouchous - 2012.

Bibliographie :

-1- Vittorio Sgarbi, Parmigianino, éd. Rizzoli, 2003.

-2- Giorgio Vasari, La vie des meilleurs peintres, sculpteurs et architectes, éd. Actes Sud, coll. Thesaurus, 2005.

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