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Bronzino - "Ludovico Coponi" (1550/55)


"D’après Bronzino - Lodovico Coponi", 2010, acrylique sur toile, 35 x 27 cm.

« Beaucoup de gens passent devant ce tableau et le négligent, et il renferme pourtant un trésor de poésie; c'est Le Christ descendu dans le monde souterrain (...). Le florentin Angiolo Bronzino (sic) a peint ce tableau; ce qu'il y a de plus parfait, c'est la certitude exprimée dans le visage des enfants qu'ils iront au ciel(...) » Andersen.


Le ruban noir.

La peinture intitulée "D’après Bronzino - Lodovico Coponi", été peinte d’après "Portrait de Lodovico Capponi" (1550-1555), huile sur toile (116,5 x 86 cm.), de Bronzino (1503-1572), exposée à la Frick Collection de New York.

Il Bronzino devrait son surnom à son teint sombre ou à la couleur de ses cheveux. Il a partiellement inspiré à Hans Christian Andersen (1805-1875) le conte "Le Sanglier de Bronze" où l'un de ses tableaux est mis en scène.

Le Sanglier de bronze est un conte de Christian Andersen, écrit en 1839 (1) : « Dans la porta rossa, en face de la colonnade, se trouve un magnifique sanglier de bronze, l'eau lui sort de la bouche et c'est comique de voir les gens qui semblent embrasser le sanglier quand ils veulent boire. Il a le groin et l'oreille tout polis à force d'être pris avec les mains. Le même, en marbre, est dans le vestibule du musée. »

Dans la ville de Florence non loin de la piazza del granduca... se trouve un sanglier de métal qui sert aussi de fontaine. Une nuit, un petit garçon beau, rieur, qui pourrait être l'image de l’Italie et qui pourtant souffrait, mendie dans les jardins du grand duc où personne ne lui donne un sou.

La nuit tombant, l'enfant vient se réfugier dans la ruelle de la porta rossa, à côté du sanglier de bronze où il trouve quelques marrons et des feuilles de salades. L'enfant s'endort sur le dos du sanglier, mais à minuit, la sculpture s'anime et se met à courir avec l'enfant sur le dos. Il entre au palais des offices où se trouvent de magnifiques peintures, et il s'arrête devant l'œuvre d'Agnolo Bronzino représentant d’aimables enfants.

C'est là que le sanglier explique au garçon comment ils dépendent l'un de l'autre. Le sanglier a sauvé l'enfant du froid, mais si le garçon quitte le sanglier, l'animal meurt. Ainsi ils sont liés par un même besoin, celui de vivre et d'admirer les beautés de la ville pendant toute la nuit. Simplement, le sanglier ne peut entrer dans les églises. Il n'observera les peintures que par la porte ouverte à deux battants.

Les deux amis se rendent à l'église Santa Croce où se trouve la tombe de Galilée (1564-1642), et pendant toute la nuit ils se promènent dans la ville, découvrant des merveilles. Mais au matin, l'enfant se souvient que sa mère l'attend. Revenu rue porta rossa, le sanglier a retrouvé sa rigidité, l'enfant retourne chez sa mère qui se fâche parce qu'il ne rapporte pas d’argent. Elle s'apprête à le battre quand surgit une voisine, ce qui laisse le temps au gamin de s'enfuir.

Toujours tiraillé par la faim et la soif, il finit par s'endormir dans un recoin d'où il est tiré par un vieil homme qui le ramène chez lui. Le vieux est gantier. Sa femme décide d'apprendre le métier à l'enfant qui ne veut en aucun cas retourner chez sa mère.

Un matin, un jeune peintre se présente chez le gantier avec une très encombrante boite de couleurs. La femme du gantier demande au garçon d'aider le peintre à la porter. C'est ainsi qu'il se retrouve au musée des offices, devant le tableau de Bronzino qu'il a tant aimé. Ainsi l'apprenti gantier apprend-il peu à peu à peindre. Il devient lui-même un grand peintre que l'on expose à côté de Bronzino et dont le plus beau dessin représente le sanglier de bronze, avec un enfant. Ce tableau-là se trouve, à la fin, accroché quelque part avec un ruban noir : le jeune artiste vient de mourir. Il s’agit d’une allusion à la mort du peintre danois Wilhelm Ferdinand Bendz (1804-1832), ami d’Andersen.

Jean-Bernard Pouchous.

Bibliographie :

-1- Hans Christian Andersen, Œuvres, tome 1 et 2, éd. Gallimard, coll. Bibliothèque de la Pléiade, 1992.

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