top of page

GORGO


"Tête de Méduse", 1972, résine époxy sur plâtre et métal, 60 x 40 x 40 cm.

« On se connaît, on se construit par le contact, le commerce, l’échange avec l’autre. » Jean-Pierre Vernant (1914-2007) (1).


Méduse.

Cette sculpture intitulée "Tête de Méduse" est une de mes premières sculptures. La référence au "Buste de Méduse"(1630), par Le Bernin (1598-1680) (2), exposé au Musée du capitole à Rome, est évidente. Au Musée d’Orsay il existe une œuvre que j’ai découverte plus tard est qui m’a beaucoup intéressé, c’est une sculpture en gypse du sculpteur français Paul Dardé (1888-1963), intitulée "La douleur", ou "Tête aux serpents" (1913). La "Tête de Méduse" reproduite ici figurait dans l’exposition de mon diplôme de fin d’étude des beaux-arts. L’histoire de Méduse m’a toujours plu avec celle de "La Boite de Pandore". Dans la mythologie grecque ce nom "Méduse" signifie commander - régner en grec ancien. Aussi appelée "Gorgo", elle est l’une des trois "Gorgones" avec "Euryale", nom signifiant "force" et "Sthéno", nom signifiant "errant dans le monde", la seule à être mortelle. Fille de Phorcys et de Céto, et donc sœur des "Grées", elle est une belle jeune fille dont Poséidon s’éprend. Séduite ou violée par le dieu dans un temple dédié à Athéna elle est punie par la déesse qui la transforme en "Gorgone". Ses cheveux deviennent alors des serpents et désormais son regard pétrifie tous ceux qui le croisent. Selon certaines versions, c’est Aphrodite qui, jalouse de sa chevelure et de sa beauté, change ses cheveux en serpents. Elle est décapitée par le héros Persée, aidé, selon des sources plus tardives, par Hermès et Athéna. De son sang jaillissent ses deux fils, Chysaor, père de Géryon, et le cheval ailé Pégase, sur lequel Persée s’enfuit, poursuivi par les autres "Gorgones". Après avoir utilisé "Méduse" pour pétrifier Atlas, délivrer Andromède et tuer Polydecte, l’ancêtre éponyme des Éoliens, qui retenait sa mère prisonnière, Persée offre à Athéna la tête de Méduse, que la déesse fixe sur son bouclier, l’ égide.

Jean-Bernard Pouchous - 2008.

Bibliographie :

-1- Jean-Pierre Vernant, La Traversée des frontières, éd. Seuil, 2004.

-2- Tod A. Marder, Bernin, sculpteur et architecte, éd. Abbeville, 2000.

L'AUTEUR
LIENS UTILES

80 X 40

ICONODULE

CRITIQUE

Par tags
Pas encore de mots-clés.
Nous suivre
  • Facebook Basic Black
  • Twitter Basic Black
bottom of page