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Titien - "Femme" (1515)


"D'après Titien - Femme", 2011, acrylique sur toile, 35 x 27 cm.

« Petite pluie abat grand vent. » Socrate.


La couleur.

La peinture intitulée "D'après Titien - Femme", a été peinte d’après "Die Eitelkeit des Irdischen (Vanité)", huile sur toile (98cm x 81 cm.), du Titien (1490-1576), exposée à la Alte Pinakothek de Munich, Allemagne.

C’est peu avant la mort de Giovani Bellini (1430-1516) que Titien peignit cette Vanité, année où il est nommé à la suite du grand précurseur de l'école vénitienne, peintre officiel de la République de Venise et établit un atelier sur le Grand Canal à San Samuele.

Titien aimait beaucoup peindre des personnages féminins, il peignait le nu avec une sensualité qui fit longtemps le délice des voyageurs en Italie auxquels on réservait des salles privées pour la contemplation de ces tableaux troublants. La composition de la "Vénus d'Urbino" (1538), huile sur toile (119 x 165 cm.) du Musée des Offices de Florence en est un des exemples les plus envoûtants jamais peints. Ce genre fut repris par Vélazquez, Goya et Manet dans des tableaux qui firent tout autant d’effet chacun à leur époque. Valéry écrit à son sujet: « On sent bien que pour Titien, quand il dispose une Vénus de la chair la plus pure, mollement assemblée sur la pourpre dans la plénitude de sa perfection de déesse et de chose peintre, peindre fut caresser et joindre deux voluptés dans un acte sublime...»

Dans sa biographie, Vasari, un ami du peintre, a jeté un voile sur les dernières années de l'artiste qui mourut âgé de près de 90 ans. Il déplorait que le Titien, dont la vue semble-t-il avait baissé considérablement, ne peignit plus avec la précision et la finesse de ses premières années. Dans ces tableaux tragiques où, par exemple, il met en scène le "Christ flagellé à la lumière des flambeaux", la matière picturale, souvent travaillée avec les doigts, ou appliquée avec largeur et impétuosité sur la toile dont on devine par endroit le support, acquiert une présence et une énergie qu'il faudra attendre Joseph Mallord William Turner (1775-1851) pour les retrouver. Le Tintoret (1518-1594), avait compris le message de son maître et toute sa vie conserva dans son atelier une de ces oeuvres tardives du Titien, où se déchaîne l'art le plus expressif et le plus parfaitement contrôlé jamais exécuté.

« Le Titien alliait la grandeur et le côté terrible de Michel-Ange à la grâce et élégance de Raphaël et aux couleurs propres à la nature » Ludovico Dolce (1508-0568), auteur polygraphe, théoricien de la peinture.

Jean-Bernard Pouchous - 2011.


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