MICHEL-ANGE (1475-1564) - Dieu
"D'après Michel-Ange - Dieu", 2011, acrylique sur toile, 35 x 27 cm.
« C'est toi, père, qui découvris la vérité,
Qui guides notre vie; c'est dans ton œuvre, ô maître,
Que nous venons chercher, abeilles butinant
Dans les vallées en fleurs, ces paroles d'or, oui,
D'or, dignes à jamais d'une vie éternelle ! » Lucrèce, De rerum natura.
Le grand chef d’orchestre.
La peinture intitulée "D'après Michel-Ange - Dieu", a été peinte d’après " La création du soleil, de la lune, et des plantes" (1508/12), fresque de Michel-Ange (1475-1564), décor du Plafond de la Chapelle Sixtine au Vatican, Rome.
L'histoire de la Renaissance italienne ne serait pas la même sans Michel-Ange, tout à la fois peintre, sculpteur, poète et architecte. De la Florence de Laurent le Magnifique à la Rome de Jules II, de Léon X et de Clément VII, sa vie si fut ardente, érudite et suffisamment longue pour montrer une âme d'artiste, blessée par l'incompréhension de ses contemporains, en proie à des joies et des affres inconnues de la plupart des hommes, enfermée dans l'orgueilleuse solitude du génie (1).
La fresque du plafond de la chapelle Sixtine, peinte par Michel-Ange entre 1508 et 1512 et inaugurée par le pape Jules II, le31 octobre 1512, est un chef-d’œuvre de la peinture de la Renaissance italienne. Elle recouvre l'intégralité du plafond de la chapelle Sixtine, construite au Vatican sous le pape Sixte IV, entre 1477 et 1483, pour abriter des cérémonies solennelles, dont les conclaves. Le thème central en est la Genèse. Ces représentations impressionnantes, qui démontrent une parfaite maîtrise du mouvement des corps et de l'anatomie humaine, ont radicalement transformé la peinture occidentale. La scène de Dieu donnant la vie à Adam a acquis une portée universelle.
La deuxième scène dans l'ordre chronologique du récit : la création du soleil, de la lune, et des plantes. Dans cette scène la figure du seigneur apparaît deux fois : du côté droit, car il est sur le point de donner la forme, avec ses bras tendus, au disque incandescent du soleil et le froid de la lune ; et, de l'autre côté, as, avec un geste impérieux, il rassemble en avant des touffes d'herbe et les premiers buissons de la terre nue. La scène est divisée de façon inégale : le grand disque du soleil - le seul élément de couleur qui se tient dehors clairement des tonalités plus soumises des vêtements, de la chair, et du fond blanc grisâtre du ciel - est à la gauche de l'axe central du champ, et de la totalité de la bonne partie est dominé par la figure du créateur qui, entouré par quatre enfants, se déplace impétueusement. Du côté gauche, dans un domaine plus restreint, le créateur est dépeint de nouveau se dirigent vers la terre, au loin à l'arrière plan. Par ce dédoublement, la véhémence croissante du chef d'orchestre de la création du monde est encore accentuée.
Jean-Bernard Pouchous.
Bibliographie :
-1- Irving Stone, La Vie ardente de Michel-Ange, éd. Plon, 1983.