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FILIPPINO LIPPI (1457-1504) - Fresque Brancacci"


Iconodule -07- XV e. siècle (1457 à 1477)

« Que Durer se soit intéressé à la fin de sa vie aux problèmes scientifiques, cela nous est confirmé par le fait qu'il ait donné à ses apôtres les quatre « humeurs » et les quatre âges de la vie, en les différenciant aussi bien par leur physionomie que par les couleurs. Rappelons-nous à ce propos que dans ses traités théoriques, Durer reconnaît à la science des « humeurs » une valeur égale à celle de l'astrologie. Il pensait que le destin de l'homme était régi par les lois mathématiques de Vitruve et que l'esprit humain avait la même structure. Dürer avait beaucoup réfléchi sur tous ces problèmes dans les cercles humanistes allemands avec lesquels il entra en contact grâce à Pirckheimer et où Vitruve était le maître à penser incontesté.

Pendant les dix-huit derniers mois de sa vie Durer ne réa­lise plus aucune peinture importante. Il se consacre entière­ment à ses traités théoriques : il publie successivement l'Instruction sur la manière de mesurer à la règle et au compas à Nuremberg en 1525, le Traité sur la fortification des villes, châteaux et bourgs, toujours à Nuremberg en 1527, les Quatre Livres des proportions du corps humain, Nurem­berg, 1528, et enfin le Livre du peintre, traité extrêmement important sur la peinture qu'il avait commencé en 1512-1513. Ses écrits et ses œuvres se complètent pour nous faire découvrir tous les talents de cet homme de génie qui fut d'ailleurs longtemps considéré plus comme un grand théoricien de l'art que comme un peintre d'importance. » Brigitte Beinzl (0).


45- "D’après Lippi - Portrait fresque Brancacci", 2011, acrylique sur toile, 35 x 24 cm.

« La neuvième journée du Décaméron s'achève : la dixième et dernière commence, en laquelle [...] on devise de ceux qui ont accompli quelque geste plein de libéralité ou de magnificence en fait d'amoureuses prouesses ou en toute autre chose. » Boccace, Décaméron.


Filippino Lippi (1457-1504).

45- Cacher la nudité ?

Cette peinture intitulée "D’après Lippi - Portrait fresque Brancacci ", est peint d’après un autoportrait de Filippino Lippi (1457-1504) de la partie inférieur intitulée Episodes de la Vie de saint Pierre - Crucifiement de saint Pierre - Saint Pierre et Saint-Jean discutant avec Simon le Magicien devant le proconsul, dans la chapelle Brancacci située à l'extrémité du transept droit de l'église Santa Maria del carmine de Florence (quartier de l’Oltrarno).

La chapelle Brancacci se situe à l'extrémité du transept droit de l'église Santa Maria del carmine de Florence (quartier de l’Oltrarno). Elle a été fondée, en 1386, par le riche drapier Piero di Piuvichese Brancacci, pour honorer le saint dont il portait le prénom.

En 1424, son neveu Felice di Michele Brancacci commanda à Masolino da Pinacle (1383-1440) la décoration de la chapelle.

Masolino débuta son travail en 1424 mais rejoignit Budapest pendant trois ans, où il fut peintre à la cour. À son retour en 1427, il collabora avec son ami Masaccio (1401-1428) au cycle des peintures. Nouvel arrêt en 1428. Tous deux partirent à Rome pour une commande du pape mais Masaccio y mourut mystérieusement.

En 1434, Felice Brancacci fut banni de Florence. Un panneau du XIII e. siècle, la Madonna del Popolo, fut déplacé à l'intérieur de la chapelle Brancacci. On n'hésita pas à détruire une des fresques qui se situait en dessous de la fenêtre pour pouvoir l'installer à sa place. La chapelle qui était dédiée à saint Pierre, le fut désormais à la Madonna del Popolo. Filippino Lippi finit le cycle entre 1480 et 1485.

Le lieu reste célèbre grâce aux innovations du jeune Masaccio qui n'hésita pas à représenter la laideur sur le visage d'Ève chassée du Paradis en compagnie d'Adam (le tableau, censuré ensuite par ajout de branches d'oliviers cachant la nudité d'Adam et celle d'Ève fut restauré entre 1984 et 1988 et retrouva son allure originelle), remarquable surtout par le brio de son clair-obscur et par l'application des lois de la perspective découvertes par brunelleschi.

Jean-Bernard Pouchous.

Bibliographie (1457-1477).

0-Brigitte Beinzl, Dürer, éd. Flammarion, coll. Les petits classiques de l’art, 1969.

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