DIRK BOUTS (1415-1475) - Virgin
"D’après Dieric Bouts, Virgin", 2012, acrylique sur toile, 35 x 27 cm.
« Ce qui se voit n'est que la, moindre partie de ce qui est.
Comment nous ferait-on connaître ce modèle intérieur que celui qui le peint dans un autre ne saurait voir et que celui qui le voit en lui-même ne peut montrer ? » Jean-Jacques Rousseau – Confessions.
Dévotion.
La peinture intitulée "D’après Dieric Bouts, Virgin", est peinte d’après "Virgin and child" (1475-99), huile sur bois (29,2 x 21 cm.), de Dieric Bouts (1415-1475), exposée à la Jules Bache Collection du Metropolitan Museum de New York.
Même s’il subit l’influence de l’école de Rogier van der Weyden (1400-1464), Dieric Bouts abandonna la mobilité pleine de vie et la précision du tracé du maître pour adopter un modelé plus doux et une position fondamentalement contemplative. Le tracé de ses peintures est très fin, la perspective très étudiée et les détails extrêmement précis. Pour les Rois très Catholiques, grands collectionneurs de peinture flamande, Bouts exécuta diverses œuvres pour la Capilla Real de Grenade, dont une "Vierge à l’Enfant entourée d’anges" (1465-1470) (Grenade, Capilla Real). Si les relations de Bouts (et de son atelier) avec le royaume de Castille sont encore peu connues, les œuvres attestées dans la péninsule Ibérique indiquent qu’elles devaient être particulièrement étroites. Dans cette œuvre de dévotion, la composition de Bouts montre la Vierge à l’Enfant sur un trône dans un édifice haut et étroit, évoquant un portique coiffé d’une voûte en berceau ; de chaque côté de la Mère de Dieu figurent deux anges agenouillés sur des marches. Par rapport à cette composition, l’œuvre de Bouts représente un net progrès, car elle est déjà construite selon les règles de la perspective, toutes les lignes de fuite se recoupant en un seul point.
Jean-Bernard Pouchous - 2011.