DIRK BOUTS - Homme.
"D’après Dieric Bouts - Portrait d’un homme", 2011, acrylique sur toile, 35 x 24 cm.
“People's persona is thé attitude and role
they adopt in front of the outside world.
The word literally means a mask.”
Charles Rycroft (1914-1998) Psychiatre britannique.
« L’angoisse développe en nous des ressources d’attention et d’énergie. Apprenons à connaître ce tourment qui, tout à la fois, nous paralyse et nous stimule. » (1).
La fin des temps.
La peinture intitulée "D’après Dieric Bouts - Portrait d’un homme", a été peinte d’après "Portrait d’un homme (Jan van Winckele ?)" (1462), huile et tempera sur bois (31,6 x 20,5 cm.), par Dieric Bouts (1415-1475), exposée à la National Gallery de Londres.
Ce portrait de 1462 de la National Gallery a été attribué à Dieric Bouts grâce au paysage que l’on découvre encadré par l’embrasure d’une fenêtre devant le personnage. Il lui est attribué un autre portrait d’homme, celui du Metropolitan Museum of Art (New York), qui lui ressemble beaucoup. D’autres portraits de Bouts comme ceux du Washington (National Gallery of Art) et du Antwerp (Royal Museum of Fine Arts), lui sont plus difficilement attribuables.
L’année de naissance de l’artiste vit le 4 juillet la démission de Grégoire XII, pape à Rome. Elle permet au concile de Constance de résoudre le Grand Schisme d'Occident par l’élection de Martin V le 11 novembre 1417 après la déposition des deux autres papes (Pise et Avignon). L’antipape d’Avignon Benoît XIII (Pedro de Luna), en fuite après avoir rencontré Sigismond à Perpignan en juillet se réfugie chez lui dans la citadelle de Peñiscola (Espagne). Il est définitivement déposé par le concile de Constance le 26 juillet 1417. En 1417, le Grand Schisme prend fin après l'élection de Martin V. La papauté, affaiblie, se voit opposer la doctrine conciliaire qui attribue l’autorité suprême dans l’Église aux assemblées œcuméniques. Les fidèles sont encore en proie à un doute qui débouchera sur de grandes peurs eschatologiques et à la Réforme.
Dieric Bouts se maria deux fois et a eut quatre enfants. Ses deux filles sont devenues religieuses et ses deux fils sont devenus peintre et ont poursuivi l’œuvre de leur père et de son atelier jusqu’au milieu du 16 e. siècle. Son fils aîné est connu comme Dieric le jeune pour avoir poursuivi le style paternel jusqu’à sa mort en 1491. Le plus jeune fils, Aelbrecht (ou Albert) eut un style plus personnel.
Jean-Bernard Pouchous.
Bibliographie :
-1- Charles Rycroft, L’angoisse créatrice, éd. Robert laffont, coll. Réponses, 1992.