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CLEOPATRE VII


A-01-4- "Cléopatre VII", 2010, acrylique sur toile, 35 x 27 cm.

« Le nez de Cléopâtre : s'il eût été plus court, toute la face de la terre aurait changé » Blaise Pascal, Pensées, 90 (1).


A-01-4- Du nez.

La peinture intitulée " Cléopatre VII ", a été peinte d’après un marbre représentant la tête de Cléopâtre VII, (30-40 av. J.-C.), datée de la dynastie Ptolémaïque tardive (- 30), et conservée à l’Altes Museum de Berlin, Allemagne.

Cléopâtre VII Théa Philopator (-59 à -30) est reine de l’Egypte antique, de la famille des Lagides elle gouverne avec ses frères et époux Ptolémée XIII et XIV puis avec le général romain Marc Antoine (-83 à -30) et Jules César (-100 à -44).

Personnage légendaire, elle continue toujours de fasciner les foules comme elle le fit des chroniqueurs de tous temps, comme le furent Joseph ben Matthias le Prêtre dit Flavius Josèphe (37/100), historien romain d’origine juive et de langue grecque ; Plutarque (49-125), penseur et historien de la Rome antique, originaire de Grèce et Dion Cassius (155-235), historien romain d’expression grecque (2) :

« Elle fit d'Antoine l'ennemi de sa patrie par la corruption de ses charmes amoureux » Flavius Josèphe (3).

« Et de fait, on dit que sa beauté en elle-même n'était pas incomparable ni propre à émerveiller ceux qui la voyaient, mais son commerce familier avait un attrait irrésistible, et l'aspect de sa personne, joint à sa conversation séduisante et à la Grâce naturelle répandue dans ses paroles, portait en soi une sorte d'aiguillon. Quand elle parlait, le son même de sa voix donnait du plaisir. Sa langue était comme un instrument à plusieurs cordes dont elle jouait aisément dans le dialecte qu'elle voulait, car il y avait très peu de barbares avec qui elle eût besoin d'interprète : elle répondait sans aide à la plupart d'entre eux, par exemple aux Éthiopiens, aux Troglodytes, aux Hébreux, aux Arabes, aux Syriens, aux Mèdes et aux Parthes. On dit qu'elle savait encore plusieurs autres langues, tandis que les rois ses prédécesseurs n'avaient pas même pris la peine d'apprendre l'égyptien et que même quelques-uns avaient oublié le macédonien. » Plutarque, Vie d’Antoine (4).

« C’était une femme d’une beauté surprenante, et à ce moment-là, comme elle était dans la perfection de sa jeunesse, elle était vraiment adorable ; elle possédait aussi la voix la plus charmante et une façon de se rendre agréable à tout le monde.

Elle était agréable à voir et à écouter, avec la force de subjuguer chacun, même un homme repu d’amour qui n’était plus de première jeunesse, c’est pourquoi elle pensa qu'elle était dans son rôle en rencontrant César, et elle comptait sur sa beauté pour faire valoir ses réclamations au trône. » Dion Cassius (155-235) (5).

« Quel supplice n'est donc pas pour eux le visage de l'homme cette toile qui s'agite, se meut, s'étend, se détend, se colore, se ternit selon la multitude des alternati­ves de ce souffle léger et invisible qu'on appelle l'âme ? » Diderot (6).

Jean-Bernard Pouchous - 2010.

Bibliographie :

A-01-4-1- Blaise Pascal, Pensées, éd. Seuil, coll. Point Essais, 1962.

A-01-4-2- Jean Leclant, Dictionnaire de l'Antiquité, éd. PUF, 2008.

A-01-4-3- Josèphe Flavius, Etienne Nodet, Les antiquités juives, éd. Cerf, coll. Œuvres, 1992.

A-01-4-4- Jean Sirinelli, Plutarque : Vies parallèles, éd. Robert Laffont, coll. Bouquins, 2001.

A-01-4-5- Dion Cassius, Janick Auberger, Histoire romaine, livres 57-59, éd. Belles Lettres, coll. La Roue à livres, 1995.

A-01-4-6- Diderot, Essais sur la peinture, Œuvres Complètes, éd. Robert Laffont, 1996.

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