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RONDANINI - MEDUSA


A-01-2- "D'après Rondanini - Medusa", 2010, acrylique sur toile, 35 x 27 cm.

« Pourquoi donc citez-vous un certain Aristote en Grec? C'est, répliqua le savant, qu'il faut bien citer ce qu'on ne comprend pas du tout dans la langue qu'on entend le moins. » Voltaire.


A-01-2- Phydias.

La peinture intitulée "D'après Rondanini - Medusa", a été peinte d’après "La Meduse Rondanini", un marbre (Ht. 40 cm.), copie grecque tardif ou romaine d’une tête de Meduse attribuée à Phydias (v. -490 à -430), exposée à la Glyptothek de Munich, Allemagne.

L’original de "La Meduse Rondanini" de Phidias se trouvait fixé au bouclier de l'Athéna Parthénos dont une copie existante dite de Varvakeion chryséléphantine de Phidias, est exposée au musée national archéologique d’Athènes.

Le chryséléphantin, terme venant du grec signifiant "or" et "ivoire", est une technique de sculpture apparue en Grèce aux alentours du VI e. siècle avant notre ère, se caractérisant par l'utilisation de plaques d’ivoire (généralement pour représenter la chair, le corps humain) et d’or assemblées sur une armature de bois.

Phidias est le sculpteur du premier classicisme grec (élève d’Agéladas) apprend la technique du bronze à l'école d’Argos, en même temps que Myron (Le Discobole) et Polyclète. Sa première grande œuvre est une colossale Athéna Promachos pour l’Acropole, en -460. Il est ensuite choisi par Périclès (-495 à -429) pour exécuter des statues pour le Parthénon, mais aussi pour superviser l'ensemble des travaux de sculpture. Il réalise lui-même la statue chryséléphantine d'Athéna Parthénos, dédiée en -438 et réalise des maquettes pour les deux frontons, les 92 métopes et la frise. Il surveille étroitement leur exécution par son atelier, avant de partir en -437 à Elis et Olympie, où il réalise son Zeus chryséléphantin, l’une des Sept merveilles du monde, aujourd’hui disparue (1).

Quand Phydias rentre à Athènes en -433, il est victime d'une manœuvre destinée à discréditer, à travers lui, son protecteur Périclès. Il est d'abord accusé d'avoir volé une partie de l'or de l'Athéna Parthénos. Après avoir été disculpé par une pesée des éléments en or, il est de nouveau accusé, cette fois d’impiété ; il s'est en effet représenté, avec Périclès, au beau milieu de l’amazonomachie (le combat des Amazones et des Grecs) (2). Jeté en prison, il est ensuite, en -430, exilé à Olympie où il mourra.

Le style de Phidias est le meilleur représentant du premier classicisme, il se caractérise par une représentation réaliste de l'anatomie humaine au service d’un idéal de majesté et de sérénité.

Les sculpteurs lui prêtent beaucoup de légendes, mais il y en une que j’apprécie tout particulièrement et que je ne me lasse de répéter quand l’occasion s’en présente, la voici : Phidias participait à un concours de sculpture d'une statue d'Athéna qui serait disposée à Athènes, à quatre mètres du sol. Tous les artistes présentèrent leurs œuvres, et Phidias, déjà très célèbre, la découvrit en dernière. Ce fut un tollé, les Athéniens trouvant difforme et laide la statue proposée par Phidias. Il leur demanda alors de hisser cette statue sur le réceptacle prévu à cet effet. Une fois disposée, les déformations de la statue disparurent pour laisser l'illusion d'une Athéna aux formes parfaitement respectées. Ce fut évidemment et unanimement cette statue qui fut choisie par les Athéniens.

Jean-Bernard Pouchous - 2010.

Bibliographie :

A-01-2-1- Edmond Lévy, La Grèce au Ve siècle - de Clisthène à Socrate, éd. Seuil, 1995.

A-01-2-2- Jules Nicole, Le Proces de Phidias Dans Les Chroniques D'Apollodore, éd. Kessinger Publishing, 2009.


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